Antoine Maurice Apollinaire d'Argout

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Argout.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().

Vous pouvez améliorer la vérifiabilité en associant ces informations à des références à l'aide d'appels de notes.

Antoine d'Argout
Illustration.
Fonctions
Gouverneur de la Banque de France

(20 ans, 9 mois et 3 jours)
Prédécesseur Jean-Charles Davillier
Successeur Charles Le Bègue de Germiny
Ministre des Finances

(7 mois et 19 jours)
Gouverneur de la Banque de France

(1 an, 9 mois et 14 jours)
Prédécesseur Martin Michel Charles Gaudin
Successeur Jean-Charles Davillier
Ministre de l'Intérieur

(1 an, 3 mois et 4 jours)
Ministre du Commerce et des Travaux publics

(1 an, 9 mois et 18 jours)
Ministre de la Marine

(3 mois et 24 jours)
Pair de France

(205 ans, 2 mois et 21 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Veyssilieu
Date de décès . (à 75 ans)
Lieu de décès Ancien 10e arrondissement de Paris

Antoine Maurice Apollinaire d'Argout
modifier Consultez la documentation du modèle

Le comte[1] Antoine Maurice Apollinaire d'Argout est un homme politique français, ministre et gouverneur de la Banque de France, né au château de Veyssilieu (Isère) le et mort à Paris le .

Biographie

Le comte d'Argout, vu par Honoré Daumier.

Issu d'une vieille famille du Dauphiné, fils d'Étienne-Maurice d'Argout (1756-1798), officier de cavalerie, et d'Anne-Louise-Élisabeth de Vaulserre des Adrets (1758-1821), Antoine d'Argout débuta dans l'administration comme receveur des contributions à Anvers (1806) avant d'être nommé inspecteur des contributions (1811), maître des requêtes au Conseil d'État (1814), conseiller d'État en service extraordinaire et préfet des Basses-Pyrénées (1815). Nommé ensuite préfet du Gard (), il contribua à apaiser les passions politiques, très excitées dans ce département.

Il fut nommé pair de France () par le duc Decazes. À la Chambre des pairs, il défendit le ministère, notamment contre les violentes attaques de Clausel de Coussergues, et vota constamment avec la droite modérée.

Lors de la révolution de 1830, il s'efforça d'obtenir de Charles X le retrait des ordonnances de Saint-Cloud. Avec Sémonville, grand référendaire de la Chambre des pairs, il engagea, mais sans succès, le maréchal Marmont à arrêter les ministres et à transiger, au nom du roi, avec les insurgés. Le 29 juillet, il se rendit avec Sémonville au château de Saint-Cloud auprès du roi qui se laissa convaincre d'appeler le duc de Mortemart à former un nouveau ministère. Ils allèrent ensuite à l'hôtel de ville pour en apporter la nouvelle, mais ils furent éconduits. D'Argout, seul, se rendit alors chez Jacques Laffitte, à la chaussée d'Antin, où il fut mieux reçu par les députés présents qui l'engagèrent à aller chercher à Saint-Cloud le duc de Mortemart, que Charles X avait chargé de former un nouveau gouvernement, succédant à celui du prince de Polignac. Mais, parti de Paris à dix heures et demie du soir, il ne put être de retour pour une heure du matin, heure limite jusqu'à laquelle les députés lui avaient dit qu'ils l'attendraient. Le lendemain, d'Argout retourna à Saint-Cloud avec le baron de Vitrolles et obtint de Charles X la révocation des ordonnances mais la commission municipale refusa de recevoir les pièces justificatives de cette décision.

Malgré ses tentatives sincères pour sauver la monarchie légitime, le comte d'Argout s'accommoda fort bien de la monarchie de Juillet, qui convenait à ses opinions modérées. Dès le , il entra comme ministre de la Marine et Colonies dans le ministère Laffitte, succédant au général Sébastiani. Il contracta le choléra en avril 1832 mais en réchappa et resta comme ministre du Commerce et des Travaux publics dans le ministère Perier (). Il conserva ce portefeuille dans le premier ministère Soult jusqu'au , date à laquelle il devint ministre de l'Intérieur en remplacement d'Adolphe Thiers, jusqu'au , date à laquelle un remaniement l'écarta du ministère. C'est lui qui, lors des émeutes sur les barricades de juin 1832, (funérailles du général Lamarque), prescrivit aux médecins de dénoncer les blessés qui auraient réclamé leurs soins.

Il fut alors nommé gouverneur de la Banque de France, fonctions qu'il devait occuper continûment jusqu'au , sous réserve d'un intervalle de quelques mois en 1836, pendant lequel il fut remplacé par le baron Jean-Charles Davillier, tandis qu'il remplaçait, comme ministre des Finances, Georges Humann, démissionnaire du ministère Broglie (). Il conserva ce portefeuille dans le premier ministère Thiers, jusqu'à sa chute le et retrouva son poste de gouverneur de la Banque de France qu'il ne quitta plus. Il fut également vice-président de la Caisse d'épargne en 1842. Il fut élu à l'Académie des sciences morales et politiques en 1844.

Élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [2], il fit partie de la première promotion des sénateurs du Second Empire, le . Il est président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations de 1852 à 1857.

Sous la monarchie de Juillet, le nez du comte d'Argout fut une cible favorite des caricaturistes. Ce fut certainement le ministre le plus malmené par La Caricature et par Le Charivari. Barthélemy ne le ménagea pas non plus dans sa Némésis, mais, selon le Dictionnaire des parlementaires, « ces attaques firent plus pour sa popularité que ses services ministériels et parlementaires ».

Il a donné son nom à une rue du 2e arrondissement de Paris, à proximité du siège de la Banque de France.

Vie familiale

Antoine d'Argout épouse, le 7 octobre 1817, Adèle Suzanne Louise Batbedat, fille de Jean Batbedat, négociant de Bayonne, et de Louise-Adèle Lalanne. D'une grande famille négociante bayonnaise, elle était la parente des Cabarrus, Lesseps, Behic, Dubernad, Bergeret, etc[3]. Ils eurent :

Notes et références

  1. Chevalier, il est fait baron par lettres patentes de 1822. Il est toutefois appelé « comte » d'Argout. Ses armes sont : D'azur à trois fasces d'or.
  2. « Cote LH/48/61 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. Guy Antonetti, Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (II): Dictionnaire biographique 1814-1848, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2013

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
    • Dossiers individuels de préfets
    • Sénat
  • Ressources relatives à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • La France savante
    • Persée
  • Ressource relative aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • British Museum
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • CiNii
    • Belgique
    • Pologne
    • NUKAT
    • Australie
    • WorldCat
  • Les d'Argout et la Banque de France.
  • Notice biographique de Appollinaire d'Argout, extrait de l'ouvrage Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2007, 624 p. (ISBN 978-2-11-094807-6).
Voir ce modèle.
Antoine Maurice Apollinaire d'Argout
Précédé par Suivi par
Horace Sébastiani
Ministre de la Marine et des Colonies
-
Henri de Rigny
Adolphe Thiers
Ministre français de l'Intérieur
Adolphe Thiers
v · m
Gouvernement Jacques Laffitte (2 novembre 1830 - 13 mars 1831)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Intérieur Camille de Montalivet

Jacques Laffitte
Président du Conseil
Justice
Affaires étrangères
Guerre
Finances Jacques Laffitte
Marine et Colonies
Instruction publique
Liste des sous-secrétaires d’État
(← PREMIER MINISTÈRE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (PERIER →)
v · m
Gouvernement Casimir Perier (13 mars 1831 - 16 mai 1832)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Intérieur

Casimir Perier
Président du Conseil
Justice Félix Barthe
Affaires étrangères Horace Sébastiani
Guerre Jean-de-Dieu Soult
Finances Joseph-Dominique Louis
Marine et Colonies Henri de Rigny
Instruction publique
Travaux publics, Agriculture et Commerce Antoine Maurice Apollinaire d'Argout
(← LAFFITTE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (SOULT I →)
v · m
Gouvernement Jean-de-Dieu Soult (1) (11 octobre 1832 - 18 juillet 1834)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Guerre Jean-de-Dieu Soult

Jean-de-Dieu Soult
Président du Conseil
Justice et Cultes
Affaires étrangères
  • Victor de Broglie ( - )
  • Henri de Rigny ( - )
Intérieur
  • Adolphe Thiers ( - )
  • Antoine d'Argout ( - )
  • Adolphe Thiers ( - )
Finances Georges Humann
Marine et Colonies
Instruction publique François Guizot
Commerce et Travaux publics
(← PERIER) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (GÉRARD →)
v · m
Gouvernement Victor de Broglie (12 mars 1835 - 22 février 1836)
Sous le règne de Louis-Pilippe Ier
Guerre Nicolas Joseph Maison

Victor de Broglie
Président du Conseil
Justice et Cultes Jean-Charles Persil
Affaires étrangères Victor de Broglie
Intérieur Adolphe Thiers
Finances
Marine et Colonies Guy-Victor Duperré
Instruction publique François Guizot
Commerce Tanneguy Duchâtel
sans portefeuille Henri de Rigny
Liste des sous-secrétaires d’État
(← MORTIER) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (THIERS I →)
  • icône décorative Portail de la France au XIXe siècle
  • icône décorative Portail du Second Empire
  • icône décorative Portail de la politique française