Teresa Milanollo

Teresa Milanollo
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Savillan (Coni, Piémont)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
8e arrondissement de Paris
Sépulture
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Compositrice, violonisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Maria Milanollo (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
ViolonVoir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
Maria Milanollo (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Tombe au Père-Lachaise (division 11).

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Teresa Milanollo, née le à Savillan dans le Piémont et morte le à Paris, est une violoniste et compositrice italienne. Elle formait un duo célèbre, à la renommée européenne, avec sa sœur Maria-Margherita, de cinq ans sa cadette, elle aussi violoniste, morte jeune.

Biographie

Début et premiers succès

Domenica Maria Teresa Milanollo est la fille d’un fabricant de machine à tisser la soie. C’est après avoir entendu un violon lors d’une messe, le , que la petite Teresa réclama avec insistance d’apprendre à jouer de cet instrument. Enfant prodige, elle est confiée à Giovanni Ferrera puis, à Turin, à Gebbaro et Giovanni Morra, musiciens de la Chapelle du Roi Charles-Albert. Elle fait ses débuts en 1836, à Mondovi près de Turin. Les remarquables dons de Teresa décident la famille à partir pour Paris, ville musicale par excellence. À Marseille, Teresa donne son premier concert triomphal en France. À Paris, elle suit l’enseignement de Charles Philippe Lafont qui l’encourage à entreprendre des tournées en Belgique, en Hollande et en Angleterre (1836-1837). De retour en France, en 1838, elle se produit dans le Nord de la France, avec sa sœur Maria-Margherita (1832-1848), sa cadette, à qui elle a enseigné le violon. En 1841, elle suit l’enseignement de François-Antoine Habeneck ; puis à Bruxelles, celui de Charles-Auguste de Bériot. Elle est donc héritière de l’école franco-belge de violon.

Un succès européen

Les deux sœurs font des tournées triomphales de concerts dans toute l'Europe jusqu’en 1848 : en France, Italie, Belgique, Hollande, Allemagne, Autriche, Suisse, Angleterre. La mort de Maria-Margherita emportée par la tuberculose le , interrompt leur collaboration artistique. Teresa très éprouvée, se réfugie dans la propriété acquise par son père en 1847 à Malzéville, près de Nancy. Après une interruption, en 1849, elle recommence à donner à des concerts, avec un succès toujours aussi constant.

C’est lors d’un concert donné à Strasbourg, le , qu’elle joue pour la première fois une Fantaisie de sa composition. Elle a publié des œuvres de plusieurs genres : Grande fantaisie élégiaque pour violon et piano, op.1 ; Ave Maria, chœur à 4 voix d’homme, op.2 ; Le baptême, extase, op.3 ; une transcription pour violon et piano de l’Ave Maria de Schubert, op.4 ; Variations humoristiques sur l’air de Malbrough, violon et piano ou quatuor, op. 5 ; Variations humoristiques sur le Rheinweinland d’André, op. 6 ; Lamento, morceau de salon pour violon, op.7 ; Impromptu pour violon, op.8 ; Litanies de la Ste Vierge en collaboration avec Théodore Parmentier.

Mariage et fin de carrière publique

La carrière de violoniste de Teresa Milanollo prend fin avec le concert du qu’elle donne la veille de son mariage avec le capitaine du génie d'origine alsacienne Joseph Charles Théodore Parmentier (1821, Barr-1910, Paris), à Malzéville. Elle l’avait rencontré lors des concerts qu’elle avait donnés en 1851 à Strasbourg. Théodore Parmentier, qui terminera général de division, possédait une personnalité hors du commun[1] : militaire, savant, poète, il était aussi un excellent musicien, compositeur et critique musical de la Revue et gazette musicale de Paris. Avec sa complicité, Teresa continue à jouer pour le cercle de leur connaissances et donne des concerts pour des œuvres de bienfaisance[2],[3],[4].

Teresa Milanollo décède le à Paris. Elle repose au cimetière du Père-Lachaise, dans le caveau Milanollo, aux côtés de sa sœur[5] et de son époux mort en 1910.

  • Lithographie des sœurs Milanollo, 1841.
    Lithographie des sœurs Milanollo, 1841.
  • Domenica Marie Teresa Milanollo, vers 1855.
    Domenica Marie Teresa Milanollo, vers 1855.
  • Portrait de Teresa Milanollo (1875).
    Portrait de Teresa Milanollo (1875).

Le Stradivarius « Milanollo »

La musicienne possédait plusieurs violons de grande qualité dont un Stradivarius de 1728, le « Milanollo », ayant appartenu à Jean-Baptiste Viotti, à Paganini, puis après elle, à Christian Ferras, acquis par la suite en 1991 par Pierre Amoyal[6]. Il est actuellement en possession de Corey Cerovsek[7].

Notes et références

  1. Le Messager d'Alsace-Lorraine, 1910, 7 mai, p. 145-147, 8 mai.
  2. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Tome 6. Paris, Firmin-Didot, 1875, p. 139-141. Supplément et complément publiés sous la dir. de Arthur Pougin, tome 2, Paris, Firmin-Didot, 1880, p.221.
  3. « Thérèsa Milanollo ». In : Journal d’Alsace. Annales littéraires et artistiques, 1904, 5 novembre, p. 2..
  4. The New Grove Dictionary of Women Composers, ed. by Julie Anne Sadie, Rhian Samuel. New York, W.W. Norton, 1994, p. 327.
  5. Théophile Astrié, Guide dans les cimetières de Paris, (lire en ligne), p. 121
  6. Hargrave, R., « Stradivari perfectly preserved », The Strad, 1998, Juni, p. 612-617
  7. Jean Diwo, Moi, Milanollo, fils de Stradivarius. Paris : Flammarion, 2007, 389 p. (ISBN 2080690450 et 978-2080690456).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Teresa Milanollo, sur Wikimedia Commons

  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • International Music Score Library Project
    • Grove Music Online
    • MusicBrainz
    • Muziekweb
    • Présence Compositrices
    • Répertoire international des sources musicales
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
    • Dictionnaire universel des créatrices
    • Dizionario biografico degli italiani
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • LCCN
    • GND
    • Italie
    • Pays-Bas
    • NUKAT
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de la musique classique
  • icône décorative Portail du XIXe siècle
  • icône décorative Portail de l’Italie