Taux de mortalité évitable

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Le taux de mortalité évitable est « le rapport, pour une période donnée, du nombre annuel moyen de décès pour une cause évitable donnée, à la population du groupe d’âge associé à la cause évitable au milieu de la même période »[1].

On parlera de taux de mortalité « évitable générale » pour désigner le rapport, pour une période donnée, du nombre annuel moyen total de décès évitables à la population totale âgée de moins de 75 ans au milieu de la même période.

Causes de mortalités évitable

Les causes les plus connues sont :

  • la malnutrition (principale cause dans les pays pauvres, mais qui peut inclure la malbouffe et les effets de la pauvreté dans les pays riches) ;
  • le tabagisme, 1re cause de mortalité évitable en France[2] ;
  • l'alcoolisme (seconde cause de mortalité évitable en France en 2018 avec environ 49 000 décès/an)[2]
  • l'inactivité physique et la sédentarité ;
  • la dépendance à d'autres drogues ;
  • la pollution de l'air ;
  • les violences domestiques et familiales ou sociétales (dont morts par arme à feu aux États-Unis) ;
  • les guerres, guerres civiles, formes de terrorismes et certaines séquelles de guerre (dizaines de millions de morts qui auraient pu être évités au XXe siècle par exemple);
  • certains accidents du travail ;
  • le suicide ;
  • certains accidents domestiques ;
  • des maladies qui auraient pu être évitées par la prévention et le respect de règles de bases en matière d'hygiène.

Mortalité évitable en France

La France se caractérise par une mortalité prématurée (décès avant 65 ans) supérieure à la plupart des autres pays européens, en raison de comportements à risque (alcoolisme, tabagisme, conduites dangereuses) particulièrement importants[3]. Les six principales causes de mortalité évitable en France, par taux pour 100 000 décroissant, hommes et femmes confondus, en 1999, sont :

  1. Tumeur du poumon : 18,9 % ;
  2. Suicide : 14,4 % ;
  3. Accidents de la circulation : 13,5 % ;
  4. Psychoses, alcool et cirrhoses : 13,4 % ;
  5. Tumeur des voies aérodigestives supérieures : 10,7 % ;
  6. Chutes accidentelles : 2,4 %.

Notes et références

  1. Taux de mortalité évitable - Définition
  2. a et b Xavier Laqueille, MarjorieLacombe, AlainDervaux (2018) |Mise au point Aspects épidémiologiques de l’alcoolodépendance |Epidemiology of alcohol dependence | https://doi.org/10.1016/j.lpm.2018.04.009 | résumé
  3. Françoise Péquignot, Alain Le Toullec, Martine Bovet, Eric Jougla : La mortalité « évitable » liée aux comportements à risque, une priorité de santé publique en France, Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès, CépiDc-Inserm, Le Vésinet, BEH n° 30-31/2003, publié sur le site de Santé publique France.

Voir aussi

Bibliographie

  • OCDE (2019), « Mortalité évitable (par prévention et traitement) », dans Panorama de la santé 2019 : Les indicateurs de l'OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/96912c73-fr.

Articles connexes

Liens externes

  • Des précisions sur le mode de calcul, sur Ecosante.fr
  • Une étude de la situation en France en , sur Droit-medical.com
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