La Serveuse de bocks

La Serveuse de bocks
Artiste
Édouard Manet
Date
1879
Type
Scène de genre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Technique
huile sur toile
Dimensions (H × L)
77,5 × 65 cm
Propriétaires
Matsukata Kojiro et Denys CochinVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
RF 1959 4Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Musée d'Orsay, Paris (France)

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

La Serveuse de bocks est une huile sur toile réalisée par Édouard Manet en 1879 ; elle est conservée au musée d'Orsay à Paris. Sa composition est en relation directe avec celle du Coin de café-concert, 98 × 79, conservée à la National Gallery de Londres, et dont elle est considérée à tort soit comme une seconde version, soit comme une œuvre préparatoire selon les hypothèses émises par les critiques d'art.

Les deux serveuses

Coin de café-concert (1879), Londres, National Gallery.

Les différences entre les deux toiles sont du même ordre que celles qui caractériseraient deux photographies d'une même scène[1]. La Serveuse de bocks présente des personnages plus proches comme si l'on avait zoomé sur une partie du Coin de café-concert, et de ce fait la Serveuse de bocks apparaît plus précise, et mieux éclairée. On peut dire finalement que le Coin de café-concert trouve son aboutissement dans La Serveuse de bocks et non l'inverse[2]

Provenance

Ce tableau n'apparaît ni dans l'inventaire de la collection d'Auguste Pellerin (en) dont il faisait partie selon le catalogue établi par Théodore Duret[3], ni dans l'inventaire du décès de l'artiste, la transaction de vente n'apparaît nulle part dans le carnet où le peintre notait toutes ses ventes.

Selon le catalogue établi par Denis Rouart et Daniel Wildenstein, ce tableau est passé de la collection Pellerin[4] à celle de Bernheim Jeune en 1907. La toile est sans aucun doute passée dans la collection de l'excentrique Denys Cochin, puis vendue en 1919 à la galerie Bernheim jeune qui l'a négociée pour un prix exorbitant au prince Matsukata Kōjirō qui achetait une quantité énorme de tableau chez Durant-Ruel[5]. À la restitution des biens de Matsukata en 1959, le tableau revint au musée du Louvre[2].

Notes et références

  1. Cachin, Moffett et Wilson-Bareau 1983, p. 421
  2. a et b Cachin, Moffett et Wilson-Bareau 1983, p. 423
  3. Duret,1902, no 229
  4. Monneret 1987, p. 643
  5. biographie de Matsukata; affaire de la restitution des biens

Bibliographie

  • Françoise Cachin, Charles S. Moffett et Juliet Wilson-Bareau, Manet : 1832-1883, Paris, Réunion des musées nationaux, , 544 p. (ISBN 2-7118-0230-2).
  • Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque : Noms propres A à T, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, , 997 p. (ISBN 978-2-221-05412-3).
  • Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. II, Paris, Robert Laffont, , 1185 p. (ISBN 978-2-221-05413-0).

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Joconde
    • Musée d'Orsay
v · m
Œuvres d’Édouard Manet
Tableaux
(ordre chronologique)
autoportrait de 1879 Manet autograph
Gravures et dessins
(ordre chronologique)
  • Le Garçon et le Chien (1862)
  • Étude pour la jeune femme couchée en costume expagnol (1862)
  • Étude pour la maîtresse de Baudelaire couchée (1862)
  • L'Enfant à l'épée tournée vers la gauche III (1862)
  • Le Montreur d'ours 2, (1862)
  • Le Chanteur des rues (1862)
  • Le Ballon (1862)
  • Eaux-fortes par Édouard Manet présentées par Polichinelle (1862)
  • Eaux-fortes par Édouard Manet avec chapeau et guitare (1862-1863/1874)
  • Les Gitanos (1862)
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