Jules Aimé Bréart

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Jules Aimé Bréart
Portrait du général Jules Aimé Bréart en 1887.
Biographie
Naissance
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GrenobleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
La Roche-VineuseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
OfficierVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Général de brigade (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Conquête de l'Algérie
Campagne d'Italie (1859)
Campagne du Mexique
Guerre franco-allemande de 1870
Conquête de la Tunisie
Distinctions
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Jules Aimé Bréart, né le à Grenoble (Isère) et mort le à La Roche-Vineuse (Saône-et-Loire)[2], est un général français.

C'est lui qui, le , fait signer au bey de Tunis, Sadok Bey, le traité du Bardo instaurant le protectorat français de Tunisie.

Biographie

Carrière militaire

Après des études à Saint-Cyr puis nommé sous-lieutenant en 1845, il est promu lieutenant en 1848 puis capitaine en 1853[3].

En 1856, ll est envoyé en Algérie pour prendre part à l'expédition de Kabylie d'où il revient en 1857[4]. En 1859, il participe à la campagne d'Italie où il est décoré de la Légion d'honneur pour ses faits d’armes lors de la bataille de Solférino[3].

Par la suite, il fait la campagne du Mexique où il est nommé en 1863 à la tête d’un bataillon de chasseurs avant d’être promu lieutenant-colonel en 1864 puis colonel en 1870[3].

La suite de sa carrière le ramène à ses débuts puisqu'il est nommé commandant en second de Saint-Cyr[3].

Nommé général de brigade en 1875, il commande la place de Lyon à partir de 1878[4].

Signature du traité du Bardo

C'est là qu'il reçoit l'ordre de prendre le commandement des troupes françaises qui ont débarqué à Bizerte, en Tunisie, le . Arrivé de Toulon le 2 mai, il quitte Bizerte pour Tunis à la tête d'une colonne de 6 000 hommes[5]. Le 12 mai à 16 heures, escorté par deux escadrons de hussards, Bréart se présente devant le palais du bey accompagné de tout son état-major et de la plupart des officiers supérieurs de la colonne. Des soldats tunisiens leur rendent les honneurs ; on les introduit dans le salon où le bey l'attend entouré de ses ministres. À 19 heures, le traité est signé par le bey, le grand vizir Mustapha Ben Ismaïl, Bréart et Théodore Roustan, le consul de France à Tunis[6].

Le 14 mai, le général Bréart est de retour au palais pour annoncer au bey que le gouvernement français a accepté de ne pas occuper Tunis. En guise de reconnaissance, l'officier français est décoré par le souverain du grand cordon du Nichan Iftikhar[7].

Fin de carrière

De retour en France, il est nommé général de division le et prend la tête du 13e corps d'armée puis du 17e corps d'armée en 1887[3]. Il passe finalement aux cadres de réserve en [4]. Il meurt le à La Roche-Vineuse (Saône-et-Loire).

Distinctions

  • Commandeur de la Légion d'honneur, le  ;
  • Grand cordon (grand-croix) du Nichan Iftikhar, le  ;
  • Grand-officier de la Légion d'honneur, le  ;
  • Grand-croix de la Légion d'honneur, le .

Un collège ainsi qu'une école maternelle de la ville de Mâcon (Saône-et-Loire) portent son nom.

Iconographie

  • Simon Alexandre Mazeran, Portrait du général Bréart, 1891, huile sur toile ; coll. musée de Grenoble (inv. MG 1704).

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. « Dossier d'état-civil de Jules Aimé Bréart », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  3. a b c d et e Paul Lambert, Dictionnaire illustré de la Tunisie, Tunis, C. Saliba aîné, , 468 p. (lire en ligne), p. 76
  4. a b et c François Arnoulet, Tunisie 1881 : l'aboutissement d'un long périple, Montpellier, Mémoire de notre temps, , 190 p., p. 174.
  5. Ministère de la Guerre, L'expédition militaire en Tunisie : 1881-1882, Paris, Henri-Charles Lavauzelle, , 421 p. (lire en ligne), p. 30.
  6. Hachemi Karoui et Ali Mahjoubi, Quand le soleil s'est levé à l'ouest : Tunisie 1881, impérialisme et résistance, Tunis, Cérès Productions, , 193 p. (ISBN 978-2857030102), p. 84.
  7. Paul d'Estournelles de Constant, La conquête de la Tunisie : récit contemporain couronné par l'Académie française, Paris, Sfar, , 446 p. (ISBN 978-2951193697), p. 173.

Liens externes

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    • base Léonore
  • « Jules Aimé Bréart », sur military-photos.com (consulté le ).
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