Joseph-Charles-Maurice Mathieu de La Redorte

Joseph-Charles-Maurice Mathieu de La Redorte
Fonctions
Député français
Aude
Ambassadeur
Pair de France
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
8e arrondissement de Paris
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École polytechniqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, diplomateVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Autres informations
Distinction
Blason

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Le comte Joseph-Charles-Maurice Mathieu de La Redorte est un homme politique français né à Paris le , mort dans la même ville le .

Biographie

Issu d'une famille protestante du Rouergue, fils du général-comte David-Maurice-Joseph Mathieu de La Redorte (1768-1833), pair de France, et de la comtesse, née Clary, belle-sœur de Joseph Bonaparte, Joseph Charles Maurice Mathieu de La Redorte fut admis à l’École polytechnique en 1820 et en sortit dans l'artillerie. Il participa à l'expédition de Morée en 1828, à l'issue de laquelle il fut fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il est nommé officier d’ordonnance du duc d’Orléans en 1833, avec le grade de capitaine[1]. En 1835, alors capitaine d'artillerie, conseiller général de l'Aude et député de la 2e circonscription de l'Aude[2], il se démit de son grade militaire pour se consacrer entièrement à la vie politique[1]. Il avait en effet été élu député de la circonscription de la périphérie de Carcassonne le [Note 1]. Il a été réélu plusieurs fois consécutivement dans cette circonscription où il possédait le château de La Redorte, d'abord le [Note 2] , puis le [Note 3]. À la Chambre des députés, il vota habituellement avec l'opposition libérale et le groupe de Thiers[1]. Il combattit la loi d'apanage et fit partie de la coalition formée pour renverser le ministère Molé.

Nommé ambassadeur à Madrid sous le ministère Thiers du , il dut se représenter devant ses électeurs qui renouvelèrent son mandat le 18 juillet de la même année[Note 4]. Louis-Philippe le nomma pair de France le .

Après la Révolution de 1848, il ne se présenta pas à l'Assemblée constituante, mais fut élu représentant de l’Aude à l'Assemblée législative le [Note 5]. Il vota presque constamment avec la droite, sans montrer d'hostilité vis-à-vis de la politique de l'Élysée.

Rejeté à la vie privée par le coup d'État du 2 décembre 1851, il réapparut sur la scène politique après la guerre de 1870 : élu député de l’Aude à l’Assemblée nationale le [Note 6], il prit place au centre droit[1], vota pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la démission de son ancien ami, Thiers, pour le septennat, pour le ministère Broglie, pour la pétition des évêques, contre le service militaire de trois ans, contre l'amendement Wallon, contre les lois constitutionnelles de 1875.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (62e division)[3].

Son fils Louis-Ernest Mathieu de La Redorte, né à Paris le , fut un opposant à Louis Napoléon ; il s’exila de France, à l’instar de Victor Hugo, et s’installa définitivement à Montréal au Canada.

Armoiries

Image Blasonnement
Armes de comte Mathieu de La Redorte, baron-pair héréditaire

Burelé d'argent et de sinople; au chef de gueules, chargé de 3 étoiles d'or[4],[5].

  • Couronne de comte sur l'écu, et couronne de baron sur le manteau[4].

Notes et références

Notes

  1. Par 185 voix sur 328 votants et 441 inscrits contre 112 à M. Fargues, circonscription dite de l'arrondissement de Carcassonne.
  2. Par 324 voix sur 356 votants et 492 inscrits.
  3. Par 328 voix sur 351 votants.
  4. Par 207 voix sur 323 votants.
  5. 1er sur 6 avec 37.697 voix sur 70.434 votants et 88.291 inscrits.
  6. 6e et dernier par 25.277 voix sur 54.560 votants et 92.276 inscrits.

Références

  1. a b c et d Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 10, Paris, Larousse, , p. 1335.
  2. Jérôme Mavidal et Émile Laurent, Archives parlementaires de 1787 à 1860, t. 90, Paris, Paul Dupont, (lire en ligne), p. 644.
  3. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 244
  4. a et b Courcelles 1826, p. 285.
  5. Velde 2005, p. Lay peers.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
    • Base Sycomore
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • Belgique
    • WorldCat
  • « Cote LH/1792/11 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
  • « Maurice Mathieu de La Rédorte », sur roglo.eu (consulté le )
  • (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org,

Bibliographie

  • « Mathieu de La Redorte (Joseph-Charles-Maurice, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. IV, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 312 [& Cougny1891 texte sur Sycomore] Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • « Mathieu de La Redorte (David-Maurice-Joseph, comte), baron et pair », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIIe, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 283 à 285 Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • icône décorative Portail de la France au XIXe siècle
  • icône décorative Portail de la politique française
  • icône décorative Portail de l’Aude