Henri Krischer

Henri Krischer
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Biographie
Naissance
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DortmundVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
Châlons-en-ChampagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

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Henri Krischer, alias André Lamiral (né le à Dortmund et mort le à Châlons-en-Champagne, Marne[1]), est un Juif français, né en Allemagne de parents polonais, un résistant Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée, avec Raymond Kojitsky et Jacques Kipman et Jacob Szmulewicz.

Biographie

Henri Krischer est né le [2] 1920 à Dortmund, en Allemagne[3]. La famille est originaire de Galicie en Pologne[4].

Le père d'Henri Krischer avait combattu dans l’armée austro-hongroise durant la Première Guerre mondiale. Il travaille en Allemagne dans la région industrielle de la Ruhr, en tant que wagonnier dans une mine de charbon à Dortmund. Il y contracta la tuberculose[5].

Sa mère se remarie avec Moïshe Ways, un cousin ayant fui la Pologne pour échapper à la guerre contre l’Union soviétique[2].

Nancy

En 1922, Henri Krischer et sa famille arrivent à Nancy, ville ayant une importante communauté de Juifs polonais. Henri est âgé de deux ans.

Élève au lycée Poincarré, il y obtient le bac philo[6].

Lors de l’invasion allemande de 1940, il fuit vers le sud avec sa mère. Ils reviennent à Nancy. Il porte l'étoile jaune et ne peut poursuivre des études de médecine.

Le , prend place la Rafle manquée de Nancy. Les parents d'Henri Krischer sont prévenus à temps. Leur fils est dans une colonie de vacances dans les Vosges, avec deux autres jeunes juifs, Marco Abriata et son demi-frère, Gaston Ways. Les trois jeunes gens figurent sur la liste des Juifs à arrêter. Ils devaient rentrer le lendemain.

La famille Krischer fait appel à Charles Thouron, inspecteur de police à Nancy, qu'ils connaissent. Il est affecté au Bureau des étrangers, chargé de contrôler les immigrants. Ce bureau était dirigé par Édouard Vigneron, qui sauva la vie de nombreux Juifs. Charles Thouron accepte d'aider. Il attend les trois jeunes à la gare et les mène à la cachette des Kirscher. Deux jours plus tard, il les cherche, les amène à la gare et leur achète des billets pour Dijon, proche de la ligne de démarcation. Le passage en zone sud serait alors plus facile[2].

Charles Thouron sera nommé Juste parmi les nations en 1996[7].

Résistance à Lyon

Henri Krischer arrive à Lyon pendant l’été 1942.

À partir de , il s’engage dans les Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée au sein du bataillon Carmagnole et prend le pseudonyme d'André Lamiral (en souvenir de ses années de canoé, qui lui avaient valu le surnom de « L’Amiral »).

À partir du , des F.T.P. -M.O.I. de Carmagnole effectuent des patrouilles offensives à Lyon (exécutions d’ennemis et récupérations d’armes).

Le , Jacques Kipman fait partie d'une de ces patrouilles avec sept camarades (dont Henri Krischer, Jacob Szmulewicz alias Jacquot et Max Schulewicz alias Gaby). Lors de cette action, Jacques Kipman est abattu par les Allemands[8],[9].

À l’été 1944, il devient le chef politique de Carmagnole. Il déclenche l’insurrection de Villeurbanne le et la dirige aux côtés de Georges-Filip Lefort[2].

Après la Guerre

Il devient officier liquidateur pour le groupe Carmagnole-Liberté.

Il est naturalisé en 1951[2].

Mort

Henri Krischer, domicilié à Nancy, meurt le , à l'âge de 80 ans[2], à Châlons-en-Champagne (Marne[6].

Bibliographie

Album

  • Henri Krischer. La libération de Villeurbanne. Résistance intérieure 1940-1945 / Parcours de résistants (Documents sonores), January 4, 2010.

Références

  1. « MatchID - moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. a b c d e et f Henri Krischer. S'engager pour libérer Villeurbanne.
  3. (en) USC Shoah Foundation Institute testimony of Henri Krischer. November 19, 1996. Meurthe-et-Moselle. ushmm.org.
  4. (en) Robert Gildea. Fighters in the Shadows: A New History of the French Resistance, 2015.
  5. Voir, Robert Gildea, 2015.
  6. a et b Annie Pennetier, notice KRISCHER Henri, Le Maitron, version mise en ligne le 4 août 2010, dernière modification le 23 octobre 2020.
  7. Thouron Charles. yadvashem-france.org/les-justes-parmi-les-nations/les-justes-de-france.
  8. Plaque en hommage à Jacques Kipman (Kippmann). museedelaresistanceenligne.org.
  9. (en) A group of Jewish fighters and partisans in the area of Lyon, photographed just after the liberation. Ghetto Fighters House Archives. Photos de Max Szulewicz (Gaby), Dina Lipka - Krischer (Sylvie), Henri Krischer (Lamiral), Therese Bloch - Szynkman, Raymond Sacks, Simone Motti, Georges Filip - Grunfeld, Hoch (Emery), René Pessack, septembre 1944.

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