Francine Jeanprêtre

Francine Jeanprêtre
Illustration.
Photo de 1990.
Fonctions
Conseillère d'État du canton de Vaud
Élection 15 mars 1998
Législature 1998-2002
Département Formation et jeunesse
Successeur Anne-Catherine Lyon
Conseillère nationale
Législature 43e à 45e
Commission CEATE, CAJ, CSSS
Membre de la Municipalité de Morges
Département Urbanisme
Biographie
Nom de naissance Francine Borel
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Neuchâtel
Nationalité suisse
Parti politique Parti socialiste
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Francine Jeanprêtre, née le à Neuchâtel (originaire de Couvet, Corcelles BE et Morges), est une personnalité politique suisse, membre du parti socialiste.

Elle est députée du canton de Vaud au Conseil national de novembre 1987 à décembre 1999 et conseillère d'État, à la tête du département de la formation et de la jeunesse, de juillet 1998 à juin 2002.

Biographie

Origines et famille

Originaire de Couvet, Corcelles BE et Morges[1], Francine Jeanprêtre naît Francine Borel[2] le à Neuchâtel[3].

Elle est divorcée et mère de deux enfants[2].

Études

Après ses écoles primaire et secondaire à La Chaux-de-Fonds et sa maturité dans la même ville, elle entame des études de droit à l'Université de Neuchâtel[2].

Elle interrompt ses études entre 1975 et 1979[2], période au cours de laquelle elle obtient un diplôme de secrétaire médicale à Bâle[1]. Elle retourne ensuite en Suisse romande et termine ses études de droit à l'Université de Lausanne. Elle y commence un doctorat sur le droit du travail[2].

Parcours politique

Niveau communal

Elle est membre du Conseil communal de Bottens de 1977 à 1979, puis de celui de Morges de 1980 à 1981 et de 1991 à 1998. De 1982 à 1990, elle siège à la municipalité de Morges, à la tête du dicastère de l’urbanisme[1]. En 1991, elle outrepasse le secret de fonction qui la lie encore à Morges en dénonçant l'utilisation abusif des dossiers de police. Plainte est portée contre elle par la ville de Morges, mais le Conseil des États, contrairement au Conseil national, refuse de lever son immunité parlementaire[4],[5].

Niveau fédéral

Entre 1987 et 1999, elle est députée au Conseil national. Elle y siège à la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE), à la Commission des affaires juridiques (CAJ) et à la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS)[3]. Dans le cadre de son mandat parlementaire, elle intervient fréquemment sur les dossiers liés aux assurances sociales, à l'environnement, à la fiscalité et à la politique étrangère[4]. Elle est par ailleurs l'un des vice-présidents du Parti socialiste de 1998 à 2002[2].

En 1990, elle est vice-présidente du groupe de travail présidé par le conseiller aux États appenzellois Otto Schoch qui est chargé de soumettre des propositions de réforme de l'armée[6]. En 1994, elle copréside le comité de gauche favorable à la création d'un corps suisse de casques bleus, réforme qui sera refusée par le peuple[7]. En 1995, elle annonce vouloir se présenter au Conseil des États, mais renonce lorsque la syndique de Lausanne Yvette Jaggi se porte candidate[8]. En 1998, le Conseil national approuve son idée de supprimer la clause constitutionnelle qui interdit à deux personnalités du même canton de siéger au Conseil fédéral[9]. En 1999, elle renonce à se représenter au Conseil national en raison de son élection au Conseil d'État intervenue l'année précédente[10].

Conseillère d'État

Le , elle est élue au Conseil d'État du canton de Vaud, arrivant en deuxième position lors du second tour de scrutin[11]. Elle prend la tête du Département de la formation et de la jeunesse[12]. En octobre, elle rompt la collégialité avec l'écologiste Philippe Biéler et tous deux appellent à voter non au frein à l'endettement[13]. Jean-François Steiert y est son collaborateur personnel à partir d'[14]. Pendant son mandat, elle entretient de mauvaises relations avec les syndicats d'enseignants et avec la base du parti socialiste[15]. Candidate à sa réélection en mars 2002, année où elle préside le Conseil d'État[1], elle termine en dixième position et est devancée par les autres candidats socialistes, Pierre Chiffelle et Anne-Catherine Lyon[16]. Elle se retire à l'issue du premier tour en raison de ce mauvais résultat[17].

Notes et références

  1. a b c et d Bureau du Conseil d'État, « Communiqué de presse. Francine Jeanprêtre présidente pour l'an 2002 », sur vd.ch, (consulté le )
  2. a b c d e et f (de) Esther Girsberger (de), Abgewählt. Frauen an der Macht leben gefährlich, Zurich, Xanthippe (de), , 229 p. (ISBN 3952286826), p. 138
  3. a et b « Biographie de Francine Jeanprêtre », sur www.parlament.ch (consulté le )
  4. a et b François Nussbaum, « Une volonté imperturbable », L'Express,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  5. AP, « Les passions se sont apaisées », L'Express,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  6. Stéphane Sieber, « Gris-vert light », L'Express,‎ , p. 29 (lire en ligne)
  7. ATS, « Comité rouge-vert pour les casques bleus », L'Express,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  8. « À l'assaut des États », L'Express,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  9. ATS, « Conseil fédéral - Clause supprimée », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  10. ATS, « Francine Jeanprêtre - Renonciation », L'Impartial,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  11. Justin Favrod, « Vaud - Les bourgeois raflent cinq sièges au Conseil d'État », L'Express,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  12. ATS, « Vaud - L'État réorganisé », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  13. ATS, « Vaud - Collégialité rompue », L'Express,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  14. Yelmarc Roulet, « Le Machiavel des socialistes suisses travaillera pour Francine Jeanprêtre », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  15. Didier Estoppey, « Avis de tempête », La Liberté,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  16. ATS, « La socialiste Francine Jeanprêtre renonce au Conseil d'État », L'Express,‎ , p. 28 (lire en ligne)
  17. Yelmarc Roulet, Laurent Busslinger et Battiste Cesa, « Francine Jeanprêtre, victime des élections », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Lien externe

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