Ferdinand Pecora

Ferdinand Pecora
Fonction
Membre de la Securities and Exchange Commission des États-Unis
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
NicosiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
américaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Avocat, jugeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Parti démocrateVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Ferdinand Pecora ( - ), inventeur du mot de bankster pour désigner les "banquiers-gangsters", était un procureur américain qui a contribué, par ses enquêtes, aux réformes qui ont suivi le krach de 1929.

Biographie

Né en Sicile, Ferdinand Pecora est le fils de Louis Pecora et Rosa Messina, qui ont émigré aux États-Unis en 1886. Après avoir grandi à New York dans l'ouest de Manhattan, il fait des études pour devenir prêtre mais doit les abandonner lorsque son père a un accident, pour se faire embaucher dans une société de courtage de Wall Street. Il suit des études du droit en cours du soir et devient avocat en 1911, puis assistant procureur de district pour le comté de New York.

Même s'il ne connait rien aux techniques financières, l'administration d'Herbert Hoover le nomme le à la tête d'une commission d'enquête parlementaire sur les abus des banques[1] dans la période qui a précédé le krach de 1929. En , Ferdinand Pecora, est chargé de rédiger le rapport final.

Le rapport montre comment les amis de la Banque Morgan, parmi lesquels Calvin Coolidge et Owen J. Roberts bénéficiaient de faveurs au détriment des autres épargnants, ou comment la banque National City a consenti des crédits douteux à des pays d'Amérique latine, revendus à des épargnants sans les prévenir, une pratique proche de celle des subprimes. Il montre que les banques new- yorkaises s’étaient infiltrées au plus haut niveau de l’État américain, finançant même les régimes fascistes en Europe[2].

Plus d'un an après son arrivée à la tête de la commission, une nouvelle administration est dirigée par le président Franklin Delano Roosevelt, qui incite le congrès à trouver un accord sur le Glass-Steagall Act, voté le , et imposant une séparation, sous forme de coupe-feu, entre banques de dépôts et banques d'investissement[3]. C'est le début des grandes réformes de Roosevelt dans la banque et la finance.

Référence contemporaine

Le fonds d'investissement Pecora Capital LLC, fondé par Aaron L. Smith et Thomas Pasturel, porte son nom en son hommage.

Sources

  1. "Banques : la vérité sort de la bouche des candides", par Irène Inchauspé dans Challenges
  2. "Le Glass- Steagall global et le précédent français", par Bertrand Buisson
  3. 2008 L'année du krach : premiers enseignements d'une crise, par Bruno Colmant et Chantal Samson, chez Larcier, 2008, page 68

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Israël
    • Suède
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de l’État de New York
  • icône décorative Portail de la finance