Division Brehmer

La division Brehmer, également appelée division B, a été constituée, à partir de mars 1944, pour réduire les forces du maquis de la région Centre-Ouest de la France et faire la chasse aux Juifs. Elle était placée sous le commandement de Walter Brehmer.

Composition de la division Brehmer

La division Brehmer ou division « B » a sévi à partir du 26 mars 1944 jusqu'au 19 avril. Forte de 8 000 hommes, elle comprenait :

  • Les 1er, 5e, 6e, et 190e régiments de la 325e Sicherungs-Division ;
  • 799e bataillon georgien, comprenant 5 compagnies ;
  • 958e bataillon motorisé de DCA, qui entrera dans la composition de la brigade Jesser ;
  • 218e régiment de grenadiers ;
  • 941e régiment de grenadiers, auparavant régiment de sécurité no 1 ;
  • Régiment de sécurité no 56 ;
  • régiment de Sécurité no 1000 (Sicherungs Motorisierte Régiment 1000) qui entrera dans la composition de la brigade Jesser ;
  • 2 brigades d’intervention de la feldgendarmerie, les brigades no 505 de Bergerac et no 964 de Périgueux ;
  • des forces du commandement des SS et de la police (SD et SIPO) de Lyon et de Limoges.

Massacres perpétrés par la division Brehmer en 1944

Les exactions de la division Brehmer ont causé la mort de 250 maquisards et civils assassinés et des centaines de déportés en Dordogne.

L'opération commence le 26 mars par des interventions dans la forêt de la Double, dans un triangle compris entre Ribérac, Saint-Laurent-des-Hommes et Mussidan. L'état-major de la division s'est installé à Ribérac, des unités mobiles ratissent les environs pour débusquer les maquisards et les Juifs. Ils interviennent à Saint-Étienne-de-Puycorbier, Saint-Michel-de-Double, Saint-André-de-Double, Beauronne, Saint-Laurent-des-Hommes où il y a de nombreuses exactions. Ils sont à Rouffignac, Montignac, Brantôme et Terrasson où ils assassinent des civils, violent des femmes, multiplient les rafles et les incendies.

Au total 347 personnes ont été abattues entre le 26 mars et le 19 avril.

À la mi-avril, le général Brehmer est de retour à Paris.

À la fin de la guerre, les responsables de ces crimes furent peu inquiétés ou poursuivis[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. Dominique Lormier, Les crimes nazis lors de la libération de la France, 1944-1945, Paris, Cherche midi, , 223 p. (ISBN 978-2-7491-2998-3, OCLC 929837722, lire en ligne)
  2. Francis Cordet, Carnets de guerre en Charente, Romagnat, De Borée, coll. « Récits », , 400 p. (ISBN 978-2-84494-235-7, OCLC 55060581)
  3. Guy Penaud (préf. Roger Ranoux), Les crimes de la division "Brehmer", Périgueux, La Lauze, , 424 p. (ISBN 978-2-912032-65-2, OCLC 470291677) p. 113-134
  4. La Dordogne martyre de Jean Bart, resistancefrancaise.blogspot.fr.
  5. Dominique Richard, « 33 toiles de maîtres volées en 1944 en Dordogne sont toujours portées disparues », Sud Ouest, 26 mai 2010.]

Annexes

Bibliographie

  • Guy Penaud (préf. Roger Ranoux), Les crimes de la division "Brehmer", Périgueux, La Lauze, , 424 p. (ISBN 978-2-912032-65-2, OCLC 470291677)
  • Paul Mons, Afin que nul n'oublie : La folie meurtrière de la division Brehmer : Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne, mars-avril 1944 : afin que nul n'oublie, Brive-la-Gaillarde, Éditions "Les Monédières", , 279 p. (ISBN 978-2-36340-133-5, OCLC 948677693)
  • Stéphane Simonnet, Maquis et maquisards : la Résistance en armes : 1942-1944, Paris, Belin, coll. « Histoire (Belin (Firm)) », , 379 p. (ISBN 978-2-7011-7696-3, OCLC 945693597)

Articles connexes

Lien externe

  • Mémoires de guerre : Brehmer Walter
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