Bibliothèque LGBT

Les bibliothèques LGBT sont des bibliothèques diffusant de l'information et des services aux personnes et communautés LGBT.

Ces bibliothèques offrent un espace sûr et inclusif en diffusant des contenus concernant la communauté LGBT qui couvrent des sujets variés comme le coming out et le coming in, la santé et les questions liées à la famille, mais comprennent aussi la lecture de loisirs[1].

Histoire

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Après les émeutes de Stonewall, des débats ont lieu parmi les bibliothécaires sur le rôle des bibliothèques vis-à-vis de la diffusion de l'information et des services à apporter aux personnes et communautés LGBT.

Depuis les années 1960, des organisations militent pour l'accès à du contenu LGBTQ+ dans les bibliothèques. De nombreux théoriciens ont discuté des différents aspects des services qu'apportent les bibliothèques LGBTQ+, comme les préoccupations relatives à la vie privée, la programmation événementielle, les réflexions liées au développement des collections, mais aussi les besoins en matière de formation des bibliothécaires et du personnel, ainsi que des services spéciaux pour les jeunes et les adolescents.

Aux États-Unis

À l'image du mouvement des droits LGBT dans d'autres domaines, les militants LGBT aux États-Unis commencent à plaider en faveur d'une plus grande représentation dans les bibliothèques à partir de 1969[2].

Task Force on Gay Liberation (Raindbow Round Table)

En 1970, l'organisation Task Force on Gay Liberation (Groupe de travail sur la libération des personnes homosexuelles) se forme au sein de l'American Library Association (ALA). Coordonnée par Barbara Gittings en 1971, actuellement sous le nom de Rainbow Round Table, cette organisation est la plus ancienne organisation professionnelle LGBT des États-Unis. Elle pousse l'American Library Association à donner plus de visibilité aux personnes homosexuelles et lesbiennes dans la profession.

Un exemple des actions mises en place est la tenue d'un « stand de câlins » à la convention de Dallas de l'ALA, sous la bannière « Hug a Homosexual », avec un côté « que les femmes » et un côté « que les hommes ». Comme personne ne prenait part à ce stand, Barbara Gittings et Alma Routsong, l'autrice de Patience and Sarah (nom de plume : Isabel Miller), se sont embrassées devant les caméras de télévision,. En parlant de son succès, bien que la plupart des réactions aient été négatives, Gittings a déclaré : « Nous avions besoin d’attirer l’attention. Nous nous sommes donc dit : "montrons l'amour gay en direct". Nous offrions des baisers et des câlins gratuits — vraiment gratuits — entre personnes de même sexe. Laissez-moi vous dire que les allées étaient bondées, mais personne n'est venu dans la cabine pour recevoir un câlin gratuit. Nous nous sommes donc enlacées et embrassées. Cela a été montré deux fois au journal télévisé du soir, une fois de plus le matin. Cela nous a rendues célèbres ».
[non pertinent]

Au début des années 1970, le groupe de travail Task Force on Gay Liberation fait campagne pour que les livres sur le mouvement de libération gay à la Bibliothèque du Congrès soient déclassés de la catégorie 71-471 (« Relations sexuelles anormales, y compris les crimes sexuels »). En 1972, après avoir reçu une lettre demandant le reclassement, la Bibliothèque du Congrès accepte de procéder à ce changement, en classant ces livres dans une nouvelle catégorie, 76.5 (« Homosexualité, lesbianisme - Mouvement de libération gay, mouvement homophile »). La pionnière des droits des homosexuels, Barbara Gittings plaide pour une révolution dans l'inclusion et le catalogage des documents LGBTQ dans les bibliothèques publiques afin de créer un environnement plus positif, allié et plus informatif pour tous les membres de la communauté.

En 1992, les bibliothèques américaines publient une photo du groupe de travail Gay and Lesbian Task Force (aujourd'hui la Rainbow Round Table) sur la couverture de son numéro de juillet/août, attirant à la fois les critiques et les éloges du monde des bibliothèques[3]. Certains qualifient la couverture de « mauvais goût » et accusent les bibliothèques américaines de « glorifier l'homosexualité », tandis que d'autres ont soutenu cette initiative.

En 2007, le groupe de travail Rainbow Project commence au sein de l'ALA à encourager la présence de la littérature LGBTQ pour les jeunes au sein des collections des bibliothèques[4]. Le groupe publie une bibliographie annotée de titres LGBTQ pour les jeunes et les adolescents, ainsi que la liste annuelle Rainbow, qui présente les meilleurs titres LGBTQ jeunesse et Young Adult[5].

Buffalo History Museum

Après l'adoption du mariage homosexuel à New York en 2011, la bibliothèque de recherche du Buffalo History Museum (en) à Buffalo devient la première bibliothèque connue aux États-Unis à archiver des souvenirs de mariage de couples homosexuels légalement mariés[6].

En Pologne

Bibliothèque LGBT+ à Wrocław

En 2017, la bibliothèque de Wrocław devient une bibliothèque LGBT+, gérée par l'organisation Kultura równości[7],[8].

Bibliothèque Azyl à Lublin

En mai 2022, la bibliothèque Azyl de Lublin est décrite comme « un asile queer au cœur de Lublin »[9],[10],[11].

En Suède

Le 14 octobre 2019, la bibliothèque de Trelleborg reçoit la certification LGBT[12].

Références

  1. (en) Patrick Keilty, Encyclopedia of Library and Information Science, 3rd Edition, Boca Raton (Fla.), CRC press, , 3275–3280 p. (ISBN 978-0-8493-9712-7, DOI 10.1081/E-ELIS3-120044121), « Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Information Needs ».
  2. (en) Patrick Keilty, Encyclopedia of Library and Information Science, 3rd Edition, Boca Raton (Fla.), CRC press, , 3275–3280 p. (ISBN 978-0-8493-9712-7, DOI 10.1081/E-ELIS3-120044121), « Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Information Needs ».
  3. Glodoski, « 1992 Controversy: "American Libraries" highlight GLBTF on cover of July/August issue; members take issue. » (consulté le ).
  4. « The LGBT movements and libraries » (consulté le ).
  5. « About Rainbow Books » (consulté le ).
  6. « Wedding memorabilia made historic » [archive du ] (consulté le ).
  7. (pl) « Biblioteka LGBT+ », sur Kultura Równości (consulté le )
  8. (pl) « Statut Biblioteki LGBT+ we Wrocławiu » Accès libre [PDF], sur kulturarownosci.org (consulté le )
  9. (pl) Ola, « Biblioteka Azyl – „queerowy azyl w sercu Lublina”. W Lublinie działa biblioteka z książkami LGBT », sur marsz.info, (consulté le )
  10. (pl) « Biblioteka Azyl », sur Galeria Labirynt (consulté le )
  11. (pl) « Założył bibliotekę dla osób LGBTQ. To jedyne takie miejsce w Polsce. "Nie uciszą nas" », sur TOK FM, (consulté le )
  12. (pl) Barbara Maria Morawiec, « Biblioteka w Trelleborgs w Szwecji otrzymała certyfikat LGBT », sur Lustro Biblioteki, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Chloé Jean, Repenser la bibliothèque publique par la bibliothèque communautaire : l'exemple des bibliothèques associatives LGBTQI+ (diplôme de conservateur·rice de bibliothèque), Villeurbanne, ENSSIB, , 97 p. (lire en ligne)
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