Barrage de Donzère-Mondragon

Barrage de Donzère-Mondragon
Géographie
Pays
 France
Région
Département
Vaucluse
Coordonnées
44° 18′ 14″ N, 4° 44′ 20″ E
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Électricité, navigation
Propriétaire
Date du début des travaux
1947
Date de mise en service
1952
Classement
Inscrit MH en 1992
Barrage
Type
Barrage-poids
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Débit d'équipement
1 980 m³/s
Nombre de turbines
6
Type de turbines
Kaplan
Puissance installée
348 MW
Production annuelle
2,14 TWh/an
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modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Le barrage de Donzère-Mondragon (ou barrage André-Blondel) est un barrage hydroélectrique situé sur un canal parallèle au Rhône dans le sud de la France. Construit entre 1948 et 1952, sur le canal de Donzère-Mondragon, à Bollène (Vaucluse), il est doté d'une écluse pour permettre son franchissement aux bateaux. Conçu par l’architecte Théodose Sardnal, il fut inauguré le par le Président de la République française Vincent Auriol, et inscrit au titre des Monuments historiques le [1].

Histoire

  • Engins de terrassement américain, issue du plan Marshall, (National Archives and Records Administration).
    Engins de terrassement américain, issue du plan Marshall, (National Archives and Records Administration).
  • Excavations des terrassements autour du site de la centrale, (National Archives and Records Administration).
    Excavations des terrassements autour du site de la centrale, (National Archives and Records Administration).
  • Construction du barrage de Donzère-Mondragon, (National Archives and Records Administration).
    Construction du barrage de Donzère-Mondragon, (National Archives and Records Administration).

Caractéristiques

Avec une puissance de 348 mégawatts[2], et une capacité de production annuelle de 2 140 gigawatts-heures, il est le plus productif du Rhône et assure 13 % de la production hydroélectrique de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), soit environ la consommation annuelle de Lyon.

La puissance de 348 mégawatts de la centrale est répartie sur six alternateurs de 59 mégawatts chacun, entraînés par des turbines Kaplan avec un débit maximum turbinable de 1 980 m3/s[2].

La tension des alternateurs est de 10 500 V, élevée à 220 000 V par les transformateurs électriques de la CNR.

L'écluse de Bollène assure le passage des bateaux "à travers" le barrage. Cette écluse est celle dont la hauteur entre l'aval et l'amont est la plus grande de France : 23 mètres.

Comparatif nucléaire / hydroélectrique

À titre de comparaison, la Centrale nucléaire de Cruas et la Centrale nucléaire du Tricastin en amont sur le Rhône sont dotées de quatre tranches de 900 mégawatts chacune, soit 3 600 mégawatts contre 350 mégawatts de puissance pour le barrage hydroélectrique de Donzère-Mondragon.

Accident du 2 février 1998

Le à 12h45 une vague meurtrière submerge l'écluse de Bollène[3], un accident peu ordinaire eut lieu : alors qu'une péniche était dans le sas de l'écluse pour la remonter, la porte amont s'est brusquement ouverte, provoquant une vague déferlante dans le sas. Le couple de mariniers présent à bord de "l'Arlate" (1 200 t) a été emporté et la femme s'est noyée ; le bateau a coulé. La porte aval a résisté au choc de la vague, sans quoi, l’écluse devenant passante, la centrale nucléaire du Tricastin (4 réacteurs de 900 MW chacun) eût risqué d'être privée de refroidissement, sa prise d'eau se trouvant à 2 km en amont de l'écluse.

Libre circulation de la faune du Rhône

Article détaillé : Échelle à poissons.

Une passe à poissons a été aménagée sur un côté du barrage pour permettre à la faune du Rhône de passer le barrage dans les deux sens.

Une des six turbines Kaplan de 59 mégawatts du barrage.

Notes et références

  1. Notice no PA00082223, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b [PDF]Direction régionale d'Avignon : Aménagement du barrage
  3. Une vague meurtrière submerge l'écluse de Bollène février 1998

Voir aussi

Bibliographie

  • Arnaud Berthonnet, « Avec l’aménagement hydroélectrique de Donzère-Mondragon sur le Bas-Rhône (1947-1952), la France entre de plain-pied dans la période dite des "Trente Glorieuses" », Pour mémoire, no 9,‎ , p. 121-137 (ISSN 1955-9550, lire en ligne)
  • Alexandre Giandou, La Compagnie nationale du Rhône, histoire d'un partenaire régional de l’État, Grenoble, PUF, 1998, 328 p.
  • Sara B. Pritchard, « Le nouveau Rhône est né (Donzère-Mondragon) », dans Robert Belot, Michel Cotte et Pierre Lamard (dir.), La technologie au risque de l'histoire, Paris, Université de technologie de Belfort-Montbéliard / Berg International éditeurs, , 454 p. (ISBN 2-911289-26-9), p. 77-86.

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • IdRef
  • Description du barrage de Donzère-Mondragon
v · m
(hauteur de plus de 15 mètres)
Barrages-voûtes et multivoûtes
Barrages poids (en enrochements, ou en béton ou BCR)
Barrages poids voûtes
Barrage en remblai
Barrages mobiles
Anciens barrages
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