Archidiocèse de Besançon

Archidiocèse de Besançon
(la) Archidioecesis Bisuntina
La cathédrale Saint-Jean de Besançon.
La cathédrale Saint-Jean de Besançon.
Informations générales
Pays Drapeau de la France France
Affiliation Église catholique en France
Archevêque Jean-Luc Bouilleret
Langue(s) liturgique(s) Français
Superficie 9 732 km2
Création du diocèse IIIe siècle
Élévation au rang d'archidiocèse IVe siècle
Patron Vierge Marie (Immaculée Conception), saint Ferréol et saint Ferjeux (patrons secondaires)
Province ecclésiastique Besançon
Diocèses suffragants Belfort-Montbéliard
Nancy
Saint-Claude
Saint-Dié
Verdun
Adresse 3, rue Convention
25000 Besançon
Site web https://www.diocese-besancon.fr/
Statistiques
Population 614 000 hab. (2018)
Population catholique ~ 567 000 fidèles
Pourcentage de catholiques 92,3 %
Nombre de paroisses 67
Nombre de prêtres 168
Nombre de diacres 30
Nombre de religieux 40
Nombre de religieuses 334
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Besançon
Diocèses suffragants
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org
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L'archidiocèse de Besançon (en latin : Archidioecesis Bisuntina) est une église particulière de l'Église catholique en France. Son siège est la cathédrale Saint-Jean de Besançon. Érigé au IIIe siècle, le diocèse de Besançon est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain au IVe siècle. Depuis le , Jean-Luc Bouilleret est l'archevêque métropolitain de Besançon.

Le diocèse aujourd'hui

Quelques chiffres du diocèse de l'archevêché de Besançon aujourd'hui (chiffres 2022) :

  • Le diocèse de Besançon comporte 67 paroisses, 13 doyennés (regroupement de plusieurs paroisses) et 1 010 communes :
    • 486 communes dans le Doubs ;
    • 524 communes dans la Haute-Saône ;
  • 67 paroisses :
    • 39 dans le Doubs ;
    • 28 en Haute-Saône ;
  • 13 doyennés[1] :
    • 7 dans le Doubs ;
    • 6 en Haute-Saône ;
  • 115 prêtres incardinés dont :
    • 43 en activité ;
    • 72 à la retraite (pouvant parfois avoir encore une activité).
  • En 2022[2], le diocèse comptait 578 400 baptisés pour une population de 608 500 habitants (95,1%), servis par 146 prêtres (135 diocésains et 11 réguliers), 36 diacres permanents, 29 religieux et 309 religieuses (de 11 congrégations différentes) dans 67 paroisses.
  • En 2019, il y a eu 3 ordinations sacerdotales dans le diocèse[3], ce qui est au-dessus de la moyenne et important par rapport à d'autres diocèses de France qui n'en connaissent pas.

Historique

Antiquité

Vers la fin du IIe siècle, l'évêque saint Irénée de Lyon envoie deux évangélisateurs, le prêtre saint Ferréol et son frère diacre saint Ferjeux (originaires d'Athènes en Grèce) fonder l'Église de Besançon (Besuntius) et évangéliser la Séquanie gallo-romaine (ils sont tous les deux martyrisés vers 212 et deviennent les saints patrons de Besançon).

Le diocèse est anéanti pendant la période des grandes invasions barbares (les Burgondes et les Alamans envahissent la Séquanie) à partir du IVe siècle après la chute de l'Empire romain puis se réorganise au début du VIIe siècle avec les rois catholiques Francs mérovingiens qui chassent ou intègrent en plusieurs siècles les barbares de France sous la directive des papes catholiques d'occident

Durant la période carolingienne féodale, les comtes de Bourgogne disposent pratiquement du pouvoir et du siège des archevêques bien que ceux-ci soient des personnes importantes (liste des comtes palatins de Bourgogne). Besançon devient un évêché de la grande province gallo romaine de Séquanie vers la fin du IIIe siècle.

Moyen Âge

Archevêché de Besançon.
Cathédrale Saint-Jean de Besançon.

Après le décès du roi Rodolphe III de Bourgogne le , la ville de Besançon est comme tout son royaume d'Arles rattachée au Saint-Empire romain en liaison avec la succession de Bourgogne jusqu'en 1034.

L'archevêque de Besançon Hugues de Salins, grâce à l'appui de l'empereur Conrad II le Salique, devient le seigneur de la ville qui prospère sous son impulsion. De cette époque date la cathédrale gothique. Après la mort de celui-ci en 1066, une lutte pour sa succession plonge Besançon dans une longue période de crise. Aussi, en 1307, la ville obtient le statut de « ville libre » directement soumise à l'autorité impériale et indépendante du comté de Bourgogne (Franche Comté), dont Dole est la capitale. Les différends entre les archevêques et les citoyens se prolongèrent jusqu'au XVe siècle

En 1119, l'archidiocèse donne à l'Église un grand pape : Calixte II, originaire de Quingey (20 km au sud de Besançon), élu à l'abbaye de Cluny dans le duché de Bourgogne, instigateur du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les abbayes nouvelles, surtout cisterciennes, se multiplient : elles sont les principaux foyers de résistance au schisme épiscopal de l'empereur catholique Frédéric Barberousse, suzerain de la Franche-Comté et de l'archevêché de Besançon.

Époque moderne

Pendant la Réforme protestante, les institutions catholiques se dégradent. La politique des souverains et du Parlement aide au maintien de la foi traditionnelle.

Besançon rejoint la France par les traités de Nimègue en 1678/1679; toutefois, les archevêques ont gardé le statut de princes du Saint-Empire ayant droit de siéger et de voter à la diète d'Empire comme états impériaux jusqu'au recès de 1803. Le diocèse coïncide pratiquement durant tout l'Ancien Régime avec le comté de Bourgogne (ou Franche-Comté y compris le comté de Montbéliard).

Par la Constitution civile du clergé, décrétée par l'Assemblée nationale constituante le , Besançon devient le siège du diocèse du département du Doubs et de la métropole de l'arrondissement métropolitain de l'Est comprenant les diocèses départementaux du Haut-Rhin, du Bas-Rhin, des Vosges, de la Haute-Saône, de la Haute-Marne, de la Côte-d'Or et du Jura. Bien que sanctionnée par Louis XVI le suivant, la Constitution civile du clergé n'est pas reconnue par le Saint-Siège.

Époque contemporaine

À la suite du concordat de 1801, par la bulle Qui Christi Domini du , le pape Pie VII maintient l'archidiocèse de Besançon pour les trois départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Jura.

Par la bulle Paternae caritatis du , Pie VII rétablit le diocèse de Saint-Claude pour le département du Jura.

L'archidiocèse de Besançon a alors pour suffragants Dijon et Autun (précédemment dépendant de Lyon, auquel ils retournèrent sous la Restauration), Metz, Nancy, et Strasbourg, ces trois derniers précédemment suffragants des archidiocèses de Trèves ou de celui de Mayence.

À la suite de la Guerre franco-prussienne de 1870-1871, le Territoire de Belfort, resté français et détaché de l'évêché de Strasbourg, fut intégré à l'archidiocèse de Besançon. Celui-ci comprit alors les trois départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.

Par la bulle pontificale du pape Jean-Paul II du , le Territoire de Belfort, le Pays de Montbéliard et le canton d'Héricourt en Haute-Saône furent détachés du diocèse de Besançon et constituèrent un nouveau diocèse autonome, le diocèse de Belfort-Montbéliard.

Abus sexuels

À la suite de plusieurs plaintes pour abus sexuels, l'évêque Jean-Luc Bouilleret suspend Raymond Jaccard de ses ministères en mai 2020[4],[5].

Liste des évêques et archevêques de Besançon

Blason de l'archidiocèse

Dans l'armorial du Saint-Empire de Johann Siebmacher édité en 1606, les armes du diocèse de Besançon sont « De gueules à l'aigle éployée d'or ». Cette aigle figure sur la monnaie estévenante que battait l'archevêque de Besançon. Sur le revers des pièces figuraient les symboles des deux chapitres de Besançon : le bras de Saint Étienne et l'aigle de Saint Jean. Ce blason des deux chapitres de Besançon va peu à peu s'imposer comme le blason du diocèse de Besançon.

  • Blason ancien du diocèse.
    Blason ancien du diocèse.
  • Blason moderne du diocèse.
    Blason moderne du diocèse.

Évêques originaires de l'archidiocèse de Besançon

Lieux et monuments

Abbaye Sainte-Odile (Baume-les-Dames).
Sanctuaire Notre-Dame du Chêne (Scey-Maisières).
Chapelle Notre-Dame du Haut (Ronchamp).

Personnalités liées au diocèse

Saints et bienheureux

Autres

Notes et références

Notes

Références

  1. admin, « Doyennés et paroisses », sur Diocèse de Besançon, (consulté le )
  2. Annuaire pontifical
  3. Ordinations sacerdotales
  4. « Abus sexuels dans l'Eglise : des accusations contre l'abbé Raymond Jaccard, un missionnaire du Haut-Doubs », sur Est Républicain, (consulté le )
  5. « Un prêtre accusé d'abus sexuels, le diocèse de Besançon lance un appel aux potentielles victimes », sur France 3 régions, (consulté le )
  6. Clarisses à Ronchamp, « Un monastère au XXIe siècle - Clarisses à Ronchamp », sur www.clarisses-a-ronchamp.fr (consulté le )
  7. a b c et d admin, « Les saints et saintes patrons du diocèse », sur Diocèse de Besançon, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Hugues Du Tems, « Besançon », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 2, Paris, Chez Delalain, (lire en ligne), p. 49-160
  • Hugues Du Tems, « Pièces justificatives. Histoires de Besançon et de ses suffragants », dans Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours, t. 3, Paris, Chez Brunet, (lire en ligne), p. 55-65

Articles connexes

Liens externes

  • Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressources relatives à la religionVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Catholic Hierarchy
    • Guide de l'Église catholique en France
    • GCatholic.org
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Dictionnaire historique de la Suisse
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • Israël
    • WorldCat
  • (en) Liste des évêques et archevêques du diocèse de Besançon, G-Chatolic.org
v · m
Circonscriptions catholiques en France
À la fin de l’Ancien Régime
Les noms en italique désignent les évêchés non-français en 1791
Province d'Aix
Province d'Albi
Province d'Arles
Province d'Auch
Province de Besançon
Province de Bordeaux
Province de Bourges
Province de Cambrai
Province d'Embrun
Province de Lyon
Province de Narbonne
Province de Paris
Province de Reims
Province de Rouen
Province de Sens
Province de Toulouse
Province de Tours
Province de Vienne
Évêchés dépendants de sièges étrangers
Sièges immédiats
Archidiocèse de Gênes
Archidiocèse de Mayence
Archidiocèse de Pise
Archidiocèse de Trèves
Autres évêchés extérieurs à la France en 1791
Province d'Avignon
Province de Tarentaise
1791-1801 (Constitution civile du clergé)
1801-1822 (Concordat de 1801)
Les diocèses dont le nom est inscrit en italique se sont trouvés hors de France après le démantèlement de l'empire en 1814 et 1815.
Province d'Aix
Province de Besançon
Province de Bordeaux
Province de Bourges
Province de Lyon
Province de Malines
Province de Paris
Province de Rouen
Province de Toulouse
Province de Tours
1822-2002 (Prévues par le concordat de 1817, en 1883)
Les diocèses dont le nom est suivi d'une astérisque sont ceux qui ont été rétablis en 1822
Province d'Aix, Arles et Embrun
Province d'Albi (Castres et Lavaur)*
Province d'Alger (1866-1962)
Province des Antilles et de la Guyane (1967)
Province d'Auch*
Province d'Avignon
Province de Besançon
Province de Bordeaux
Province de Bourges
Province de Cambrai
Province de Chambéry
Province de Lyon et Vienne
Province de Nouméa (1966)
Province de Papeete (1966)
Province de Paris
Province de Reims*
Province de Rennes (Dol et Saint-Malo) (érigée en 1859)
Province de Rouen
Province de Sens (-Auxerre)*
Province de Toulouse et Narbonne
Province de Tours
Sièges immédiats
Depuis la réforme de 2002
Les diocèses dont le nom est inscrit en gras sont des archevêchés non-métropolitains
Province des Antilles et de la Guyane (Saint-Pierre et Fort-de-France)
Province de Besançon
Province de Bordeaux (-Bazas)
Province de Clermont
Province de Dijon
Province de Lille
Province de Lyon
Province de Marseille
Province de Montpellier (-Lodève-Béziers-Agde-Saint-Pons-de-Thomières)
Province de Nouméa
Province de Papeete
Province de Paris
Province de Poitiers
Province de Reims
Province de Rennes (-Dol-Saint-Malo)
Province de Rouen
Province de Toulouse (-Saint-Bertrand-de-Comminges-Rieux)
Province de Tours
Sièges immédiats
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