Antonio Pérez

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Antonio Pérez
Portrait d'Antonio Pérez (c.1570), par Alonso Sánchez Coello. Hôpital de Tavera, Tolède.
Biographie
Naissance
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ValdeconchaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université de Salamanque
Université d'AlcaláVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, diplomate, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Juana Coello (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
La Chute de l'Homme (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Antonio Pérez del Hierro, né en 1540 en Espagne[1] et mort le à Paris, est un diplomate espagnol et ministre de Philippe II d'Espagne[2].

Biographie

Antonio Perez, secrétaire du roi, obtient de Philippe II l’autorisation de faire assassiner, pour raison d’État, Juan Escobedo, secrétaire et confident de Don Juan d'Autriche, soupçonné de complot avec les révoltés des Pays-Bas (). Les preuves de l’innocence d’Escobedo sont fournies à Philippe par Mateo Vázquez de Leca (es), autre secrétaire du roi, qui ordonne l’arrestation de Perez et de sa maîtresse, Ana de Mendoza de la Cerda, princesse d’Eboli (), dont le roi était jaloux[3]. Perez, libéré en 1580, est de nouveau arrêté en 1585. Il s’évade le , se réfugie à Saragosse (Aragon) d’où il est natif et se soumet à la justice sous l’autorité du grand juge d’Aragon, Juan de Lanuza y Urrea. Celui-ci refuse de le livrer au roi au nom des privilèges d’Aragon. Le roi riposte, en portant contre Perez une accusation d’hérésie. Perez tombe sous la juridiction de l’Inquisition.

Le , lors du transfert de Perez dans la prison de l’Inquisition, le peuple de Saragosse se soulève aux cris de « libertés » (fueros) et arrache le prisonnier aux inquisiteurs. Le roi, pour museler la rébellion, lève l’armée de Castille. Le grand juge Lanuza répond par la levée des milices d’Aragon. L’armée du roi, victorieuse, s’empare de Saragosse. Lanuza est arrêté, jugé par l’Inquisition pour complicité d’hérésie et condamné à mort. Philippe II d'Espagne accentue son contrôle sur l’Aragon. Pérez s'enfuit le 23 novembre et trouve refuge au couvent des Célestins de Paris en France, pays ennemi, où il meurt en 1611 et y est inhumé[4], après avoir tenté de salir la réputation du roi (Légende noire).

Carte de la péninsule ibérique en 1598

Notes et références

(en) « Antonio Pérez », dans The Nuttall Encyclopædia, 1900 [détail de l’édition]

  1. Le lieu de sa naissance est contesté. Au 19e siècle, on disait qu'il était né à Madrid ou à Monreal de Ariza. [1]
  2. (es) Antonio Gala, El pedestal de las estatuas, Barcelone, Ed. Planeta, 2007.
  3. Jean-Aimar Piganiol de La Force, Description de Paris, Versailles…, t.4, Paris, Théodore Legras, 1742, p. 121.
  4. Jean-Aimar Piganiol de La Force, op. cit.

Voir aussi

Bibliographie

  • François Mignet, Antonio Pérez et Philippe II, Paris, Imprimerie royale, 1853 (en ligne).
  • (es) Gregorio Marañon, Antonio Pérez, 2 volumes, Madrid, Espasa Calpe S.A., 1947.
  • (es) Carlos Carnicer et Javier Marcos, Sebastián de Arbizu, espía de Felipe II : la diplomacia secreta española y la intervención en Francia, Madrid, Nerea, 1998.
  • Antonio Pérez, Henri IV - Antonio Pérez. La légende noire espagnole (extraits des œuvres d'Antonio Pérez), présenté et annoté par Christian Desplat et Adrian Blazquez, Éditions Cairn, collection « Pour mémoire », 2001.
  • Alain Hugon, Au service du roi catholique : « honorables ambassadeurs » et « divins espions », représentation diplomatique et service secret dans les relations hispano-françaises de 1598 à 1635, Madrid, Casa de Velazquez, no 28, 2004, 700 p.

Liens externes

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