Amnésie

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().

Vous pouvez améliorer la vérifiabilité en associant ces informations à des références à l'aide d'appels de notes.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires ().

Pour améliorer la vérifiabilité de l'article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires.

Amnésie
Description de l'image Amnesie.jpg.
Données clés
Symptômes Perte de mémoireVoir et modifier les données sur Wikidata

Traitement
Médicament Donépézil, mémantine et piracetamVoir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité Psychiatrie et neurologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 P20Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 F04, R41.3
CIM-9 294.0, 780.9, 780.93
MedlinePlus 003257
eMedicine 793247
MeSH D000647

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

modifier - modifier le code - voir Wikidata (aide) Consultez la documentation du modèle

L'amnésie (du grec ἀμνησία, amnesia) est une perte partielle ou totale de la mémoire[1]. C'est un état pathologique qui peut être permanent ou transitoire, congénital ou acquis. Il peut être d'origine :

La neuropsychologie étudie les cas de ces lésions au cerveau et les conséquences qui en découlent sur la mémoire : perte de certaines capacités, alors que d'autres restent intactes.

Étiologie

De nombreuses pathologies et accidents peuvent provoquer un syndrome amnésique. Parmi les plus connus et étudiés :

Les troubles de la mémoire peuvent survenir en dehors du contexte de syndrome amnésique, comme c'est le cas dans certaines dépressions sévères, dont le tableau clinique peut évoquer l'amnésie.

Une perte soudaine de la mémoire est habituellement le résultat d'un traumatisme crânien et cela peut être permanent ou temporaire. Lorsque cette perte est causée par des pathologies telles que la maladie d'Alzheimer, elle s'intensifie petit-à-petit et peut être, d'une manière ou d'une autre, permanente. Autrement, la perte n'est que temporaire et affecte les pensées liées à une portion d'expériences.

Le traumatisme crânien n'est pas le seul facteur pouvant causer une perte de mémoire. Cela peut apparaître en tant qu'effet secondaire lors d'une prise de statines habituellement utilisés en guise de traitement contre l'hypercholestérolémie. Les causes majeures d'une perte soudaine de mémoire sont les attaques cérébrales. D'autres causes peuvent être liées à des maladies récurrentes et à long terme telles que la méningite ou l'épilepsie. Un choc émotionnel important peut également provoquer une amnésie.

Types

Le type d'amnésie varie en fonction des zones cérébrales touchées.

Amnésie rétrograde

L'amnésie rétrograde (ou amnésie d'évocation) correspond à un déficit du rappel d'informations acquises avant l'épisode pathologique, c'est-à-dire à un problème de mémoire à long terme. Elle survient quand l'hippocampe, ou corne d'Ammon, est endommagé. Une déficience dans cette zone du cerveau entraîne la détérioration partielle ou totale de la mémoire sémantique et de la mémoire épisodique (dite déclarative). Contrairement à ce qu'en laisse suggérer le cinéma, elle n'est jamais totale (la période couverte peut-être plus ou moins longue). Dans le cas de démences, une amnésie progressive s'installe en suivant un gradient de Ribot : les souvenirs les plus anciens sont généralement les mieux conservés (voir Loi de Ribot).

Amnésie antérograde

Article détaillé : Amnésie antérograde.

L'amnésie antérograde (ou amnésie de fixation) porte sur les faits postérieurs à l'accident ou à la maladie qui l'a provoquée, la mémoire courte. Elle est la conséquence de l'altération de certaines zones du cortex préfrontal, mais aussi occipital et pariétal. En effet, il s'agit de dysfonctionnement des réseaux neuronaux impliqués dans l'apprentissage et la mémoire de travail. Le sujet est dans l'incapacité de former de nouveaux souvenirs, il oublie les événements au fur et à mesure de leur déroulement. La situation est comparable à un ordinateur dont le disque dur est capable de lire toutes les données qu'il contient mais dont le mécanisme d'écriture défectueux empêche tout nouvel enregistrement d'information. Du latin anterior, « placé avant ». Antonyme : amnésie rétrograde, qui correspond à la perte du souvenir des événements qui ont précédé le traumatisme.

Amnésie infantile

Article détaillé : Amnésie infantile.

Amnésie de la mémoire procédurale

La mémoire procédurale (ou non déclarative) concerne les habitudes et les réflexes acquis : faire du vélo, nager le crawl, conduire une voiture, jouer d'un instrument de musique, etc. Cette forme d'amnésie survient quand le striatum est endommagé.

Amnésie traumatique

Dans le cas de stress post-traumatique, on dit que la personne pourrait être victime d'amnésie dissociative[2], c'est-à-dire d'incapacité à se remémorer le souvenir de soi au cours de l’événement stressant ou traumatisant. Lorsqu'elle concerne une personne criminelle, ce type d'amnésie psychogène partielle ou complète serait ce que les criminologues appellent « amnésie salvatrice »[3]. Les amnésies traumatiques complètes ou parcellaires ont été particulièrement étudiées chez des soldats puis des victimes de violences sexuelles pendant l'enfance. Ce trouble neuropathologique non conscient survient après des violences extrêmes et peut durer des décennies. S'il joue un rôle protecteur, il a un rôle pervers en effaçant une partie du passé de la victime. La période de latence est un argument en faveur de l'allongement de la durée de la prescription[4].

Il s'agit néanmoins d'une notion controversée. Les partisans de la théorie du syndrome de la fausse mémoire, rejetant l'idée d'un refoulement ou d'un oubli d'évènements traumatiques, défendent l'idée que ces souvenirs sont fabriqués par les séances de psychothérapie[5].

Dans l’art

Littérature

Romans

Voir la catégorie : Amnésie dans la littérature.

Bandes dessinées

Voir la catégorie : Amnésie dans la bande dessinée.

Films

Voir la catégorie : Film sur l'amnésie.

Jeux vidéo

L'amnésie est souvent utilisée dans les jeux vidéo pour justifier la découverte du monde par les yeux ignorants du personnage amnésique que le joueur incarne. Ce procédé est ainsi utilisé dans les RPG (Final Fantasy VII), mais aussi plus rarement, dans certains FPS (BioShock Infinite). Certains créateurs en font leur thème récurrent, notamment Jonathan Blow où les personnages de ses deux jeux Braid et The Witness, sont tous les deux amnésiques.[réf. nécessaire]

Musique

On peut prendre l'exemple du morceau Amnésie de Damso qui fait partie de son première album Batterie faible parut en 2016. L'artiste parle de sa souffrance face au suicide de sa petite copine. Il développe le désir d'oublier cette période. Il se voit forcé de consommer du cannabis afin d'oublier ces moments difficiles. Il crée une forme d'amnésie à l'aide de psychoactifs.[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. Informations lexicographiques et étymologiques d'« amnésie » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. Gérard Lopez, Marianne Kedia, Johan Vanderlinden et Isabelle Saillot, Dissociation et mémoire traumatique, Paris, Dunod, , 264 p. (ISBN 978-2-10-058142-9, lire en ligne)
  3. Julien-Daniel Guelfi et Patrick Hardy, Es personnalités pathologiques, Lavoisier, , p. 197
  4. Muriel Salmona, « L’amnésie traumatique : un mécanisme dissociatif pour survivre », dans Roland Coutanceau, arole Damiani (dir.), Victimologie : évaluation, traitement, résilience, Dunod, coll. « Psychothérapies », , 272 p. (lire en ligne), p. 71-85.
  5. Béatrice Coscas-Williams, « Souvenirs refoulés ou fausse mémoire ? L'amnésie traumatique dans les jurisprudences américaine et israélienne », Les Cahiers de la Justice, vol. 4, no 4,‎ , p. 649-669.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • amnésie, sur le Wiktionnaire

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • BnF (données)
    • LCCN
    • GND
    • Israël
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Britannica
    • Den Store Danske Encyklopædi
    • Universalis
  • Ressources relatives à la santéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Classification internationale des soins primaires
    • Diseases Ontology
    • Medical Dictionary for Regulatory Activities Terminology
    • Medical Subject Headings
    • MedlinePlus
    • NCI Thesaurus
    • Store medisinske leksikon
  • Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • The Encyclopedia of Science Fiction
  • Amnésie : quand la mémoire nous fait défaut, sur le site allodocteurs.fr
  • Formes cliniques des syndromes amnésiques et Description clinique et définition des amnésies, sur le site psychoweb.fr
  • no 2 (1998) sur le thème de l'amnésie, sur le site de la revue Sigila.
  • Marine Lamoureux « Les énigmes de l'amnésie » sur La Croix, le .
v · m
(F00-F09) Troubles mentaux organiques, y compris les troubles symptomatiques
Démence
Autres
(F10-F19) Troubles mentaux et du comportement liés à l'utilisation de substances psycho-actives
(F20-F29) Schizophrénie, schizotype et délire
(F30-F39) Troubles de l'humeur
(F40-F48) Troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress et troubles somatoformes
Troubles anxieux
Stress et adaptation
Trouble somatoforme
Troubles dissociatifs (de conversion)
Autres
(F50-F59) Comportements associés à des perturbations physiologiques et à des facteurs physiques
Troubles des conduites alimentaires
Troubles du sommeil non organiques
Dysfonctionnement sexuel
Autres
(F60-F69) Troubles de la personnalité et du comportement chez l'adulte
Trouble de la personnalité
Identité et préférence sexuelle
Autres
(F70-F99) Troubles mentaux diagnostiqués à l'enfance
(F70-F79)
Retard mental
  • Léger (QI de 50 à 69)
  • Moyen (QI de 35 à 49)
  • Grave (QI de 20 à 34)
  • Profond (QI au-dessous de 20)
(F80-F89)
Troubles du développement
(F90-F98)
Troubles émotionnels et du comportement
  • icône décorative Portail de la médecine
  • icône décorative Portail des neurosciences
  • icône décorative Portail de la psychologie